Ma plume vogue sur le papier blanc
De tempêtes en ouragans
Ma plume...
Les flots passés futurs et présents
Ecument sur les roches de mes tourments
Mon navire divague sur l’océan
Qui s’enflamme au soleil couchant
Ma plume s’est noyée…
Et sur les pages blanches de mes nuits
Plus rien ne se vit plus rien ne s’écrit
Et les vers de ma lactescente poésie
Disparaissent à jamais dans le vide infini
Ma plume s’est noyée dans une vague…
Ne reste que le silence éthéré
De mes rêves désarmés
Ne s’expose que l’absence avérée
Comme une plaie non refermée
Ma plume s’est noyée dans une vague d’encre rouge…
J’ai brisé mon navire sur l’immense océan
Qui annule mes heures dans son flot rougeoyant
J’ai brisé mon navire sur le sanglant cadran
Qui égrène la vie jusqu’à l’ultime instant
Ma plume s’est noyée dans la vague violente du temps.
© Seshet Noun